Des lumières passaient, ses petits globes de lumières lorsque vous ignorez les phares de voiture. Le moral de la blondinette était au plus bas. Elle s'était plus au moins acceptée sa véritable nature et pourtant beaucoup de chose la perturbait encore. Pourquoi se monde est-il si ... pourri ...Tout est si fade, toujours le même chemin à prendre en se levant le matin, les commandes qui afflue, les morts qui s'entasse sans que personne ne remarque. C'est fou comment un humain peut être d'un égoïsme ... Traînant des pieds, le regard plongé dans le vide qu'était la nuit, sa nuit ... Ecila se dirigea vers la gare. Pourquoi toujours ce lieu ... il l'enterait donc à vie ? Jamais ne pourra-t-elle se reposer en paix ? Elle se sentait tellement ... mal .. Comme des noeuds dans le ventre, bien plus pire que le stresse, la peur, l'angoisse ... C'était tout autre chose dont elle n'arrivait pas à dénommer.

Des larmes ? Elle en avait déjà assez versé durant la journée et pourtant elle arrivait toujours à pleurer de long sanglots carmins, ses yeux vermeilles semblait illuminer dans la nuit. Elle avançait avec le sourire aux lèvres, un sourire désespérer. Elle avait l'impression qu'une chose lui manquait ... toujours ...

Elle traversa l'avenue, manquant de se faire écraser a deux reprises, les voitures klaxonnant et l'insultant. Tous des fourbes qui ne comprennent même plus le sens de la vie ... Elle prit à droite, montant les marches qui menait à un petit ponton qui surplombait la voie ferrer ... Après tout ... pourquoi pas ?

Elle s'avança vers le milieu de la plate forme, enjambant la balustrade, ses deux mains tenant fermement le métal froid. Que se passerait-il si elle sautait ? Rien, elle n'en mourrait pas ... du moins si au début, mais elle reviendrait ensuite. Elle se réveillera peut être à la morgue, allez savoir ! Mais .. qui remarquera son absence ... Personne ... Elle se sentait terriblement seule à ses instants ... On l'utilisait, elle se laissait faire pour n'avoir ... rien au final. Elle n'aurait été que de passage depuis plus d'un siècle ? Il suffirait que ses mains lâches, que son corps plonge droit vers le train qui arrivait à toute vitesse ...

Tiens, quelqu'un qui s'interesse a elle ou qu'il ne souhaite que satisfaire sa conscience en l'empechant de sauter ... Peu importe, elle gardait les yeux rives vers le bas ... Elle souffrira sous les roues, hurlera de douleur ... mais comme toujours, elle reviendra ... condamne a ne pas mourir, que la vie peut etre affreusement egoiste. Parler ... apres tout pourquoi pas hein, ras le cul de ne plus pouvoir s'exprimer ! Elle voulait ... parler sans devoir se mentir a elle meme


- V... Vous, vous ne comptez tout de meme pas sauter?! Reflechissez a ce que vous tentez de... de faire avant de... Ecoutez... Ne sautez pas!
- Si ...


Il s'approcha d'elle, le souffle coupe ... sans ose la regarder ... Elle ne bougea pas ... le regardant simplement avancer. Elle se mit de profil, ses larmes couleurs de sang degoulinant toujours et sans cesse sur ses pommettes, ses yeux de la meme couleur ... autant ses deux personnalites ne supportaient plus cette ... vie. La plus dominante etait celle de sa nature de creature ...


- Pensez aux personnes que vous aimez!!! Si vous vous donnez la mort elles seront triste, pensez a eux... Vous ne voudriez pas faire de mal a vos proches... Mourir n'ai pas douloureux, c'est la mort de ceux qu'on aimes qui est douloureuse a vivre... Ne sautez pas madame!!
- Aux personnes qui m'aiment ? Je ... une personne m'aime mais je ne peux plus la voir ... j'ai fait du mal a son frere ...et elle est occupee depuis si longtemps ... Les autres m'utilisent ... Tout le monde se fiche de ce qui m'arrivera ... J'en ai marre ... je veux que l'on me fiche la paix ... non, je souhaite que l'on s'occupe de moi ... ahahaha ...


Cette personne avait des traits qui lui disait quelque chose, mais rien de plus ... tout le monde se ressemble apres tout. Le train passa, la vitesse faisant ballotter sa robe et ses cheveux. Elle sentit son petit soulier blanc tomber sur la voie ... elle ne le quittait pas du regard, continuant de parler


- Que souhaitez-vous hein ... sauvez une suicider pour vous en vantez ensuite ... C'est toujours la meme histoire avec vous les humains ...


Elle en avait vu de nombreux suicider, un sentiment egoiste qui les pousse ... tous ... tous pareil ... tous ... elle se remit a pleurer remontant son autre main qui tenait la barre vers son visage pour le cacher. Elle tenait en equilibre sur le tout petit bord sous ses pieds, au moindre coup de vent, elle tombera dans le vide.

- ...Vous avez surement raison, je ne devrais pas me mêler de votre vie privé comme ça. Je n'en ai pas le droit. Après tout qui suis-je pour décider si vous devez vivre ou mourir? Personne, je suis juste un humain petit et insignifiant qui n'est même pas capable de protéger ceux qu'il aime... Ha, je suis si pathétique.

-Je comprends ce que vous ressentez … malgré tout ce que vous faites, tout vous échappe, qu’un pion sur cet immense échiquier qu’est la vie. C’est cela que je vous reproche, à vous les humains … vous n’essayez rien, même si les choses vous glisse entre les doigts, vous n’avez pas le courage … Vous ne savez pas à quel point … vos vies … ne tiennent qu’à un fil … vous jouez sans cesse avec le feu, qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans la vie ! Vous cherchez tous à compliquer … alors que cela peut être si simple. Vous êtes comme le lapin rieur mais trop occupé et qui consulte sa montre constamment en courant partout …


Le jeune homme semblait vouloir maîtriser la situation, ce n’était qu’une expérience, elle aurait voulu le rassurer en lui disant qu’elle n’en mourrait pas véritablement, qu’elle se réveillera dans une chambre froide, fera une peur bleu à celui qui serait entrain de rassembler ses morceaux … Mais impossible, il n’avait aucun droit de savoir cela, même lui ne le savait pas et c’était mieux ainsi.


- Bien... Vu que nous ne nous connaissons pas et que nous risquons de ne pas nous faire confiance l'un l'autre autant nous présenter, d'accord? Je me nomme Gilbert Cromwell, enchanté... Enfin... J'aurais était enchanté dans d'autre circonstance madame. Et vous? Votre nom?

-Madame … je fais donc si vieille que ça ? Je me nomme Alice ... Je me sens plus légère qu'un ballon, Je suis comme la jeune fille qui se réveil du terrifiant jugement dans se livre … se conte …


Soudainement elle baissa les yeux … elle soupira tristement, petite Ecila dormait profondément en elle, épuisée du monde qui l’entourait. Elle devait se reposer, elle en avait besoin … Un nouveau train à l’approche mais se garçon la dérangeait. Elle ne souhaitait pas le traumatisé à vie … Il semblait sincère, comme tous ceux qui l’utilise … Il fallait vraiment qu’elle soit maso pour accepter cette vie. Elle enleva la chaussure blanche restante qu’elle avait à son pied et le fit tomber avec sa jumelle sur les rails. S’agrippant à la barre, elle se mit debout dessus, tout juste en équilibre, les bras croisés dans son dos. Du revers de sa main, elle essuya ses larmes rougeâtres, se barbouillant un peu plus la joue sans le vouloir, un mince et faible sourire aux lèvres.


- Vos yeux ressemblent aux siens … je n’aurais jamais cru que cela serait possible …


Ses paupières se refermèrent lentement au souffle froid qui traversa le lieu. Comme une caresse sur sa joue, elle devait prendre sur elle … Quelle idiote … et ses promesses de protections, d’aide, il avait raison, elle devait encore supporter et ainsi deviendra-t-elle mortel comme le reste des humains.


- Gilbert … est un nom français … mais pas votre nom de famille … vous êtes de quel nationalité … ?